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atlas des peuples autochtones du Canada

Région désignée des Inuvialuits

La vie dans le Nord a beaucoup changé, et continue de changer, mais les valeurs des Inuvialuits, elles, sont demeurées les mêmes. Elles sont au cœur de la résilience culturelle qui a aidé le peuple à survivre aux bouleversements des derniers siècles, tout en maintenant son identité et en renforçant ses collectivités.

La région désignée des Inuvialuits est, parmi les quatre territoires ancestraux inuits qui forment l’ Inuit Nunangat, celui le plus à l’ ouest. La Société régionale inuvialuite (IRC) a été créée en 1984 pour gérer le règlement prévu par la Convention définitive des Inuvialuit, qui représente les intérêts collectifs du peuple dans ses relations avec les gouvernements et le monde extérieur. L’ IRC a pour objectif d’ améliorer continuellement le bien-être économique, social et culturel des Inuvialuits en faisant appliquer la Convention et en employant tous les moyens possibles. Les bénéficiaires inuvialuits ont un contrôle direct sur l’ IRC et ses filiales, puisqu’ ils élisent des administrateurs pour représenter chacune des six localités de la région.

Au titre de la Convention, les Inuvialuits ont concédé l’ utilisation exclusive de leurs terres ancestrales en échange de certains droits garantis par le gouvernement fédéral. Ceux-ci couvrent trois sphères : la terre, la gestion de la faune et l’ argent.

Comme par le passé, les Inuvialuits puisent aujourd’ hui leur force dans leurs traditions culturelles et leur attachement à la terre. Bien que bon nombre d’ entre eux travaillent dans les hameaux, ils ressentent l’ appel de cette dernière. « Je m’ en vais dans le bois » et « je m’ en vais dans les terres » sont deux phrases que l’ on entend souvent. Des camps forestiers, de pêche et de chasse à la baleine parsèment l’ île Victoria, l’ île Banks et la région Beaufort-Delta. Certains d’ entre eux sont assez près des hameaux pour que les résidents y accèdent rapidement en motoneige, en bateau ou en véhicule tout-terrain, tandis que d’ autres sont loin et nécessitent de
longs séjours.

Les Inuvialuits accordent une grande valeur à des qualités et des traits en particulier. Ils valorisent la curiosité, la débrouillardise, la patience, la gentillesse et l’adresse.

Les Inuvialuits accordent une grande valeur à des qualités et des traits en particulier. Ils valorisent la curiosité, la débrouillardise, la patience, la gentillesse et l’ adresse. Ils aiment les personnes qui réussissent bien dans tout ce qu’ elles entreprennent, qui tiennent leurs promesses et qui sont responsables et humbles. Les préférences des Inuvialuits n’ ont jamais changé, malgré tous les bouleversements survenus autour d’ eux.

La connaissance de l’ environnement et les habiletés de survie demeurent des éléments importants dans la culture inuvialuite contemporaine. Comme les Inuvialuits s’ alimentent surtout de la pêche et de la chasse locale, ils aiment les changements de saison. Ils chassent l’ oie et le bœuf musqué au printemps et à l’ automne, pratiquent la pêche et la chasse à la baleine l’ été, et chassent le caribou l’ automne et l’ hiver.

Les longues journées d’ été donnent amplement le temps aux Inuvialuits de se préparer pour l’ hiver. Les hameaux se vident dès que vient le temps de partir pour les camps de pêche et de chasse. Pour les résidents d’ Aklavik, il s’ agit des camps de chasse à la baleine traditionnels de la pointe Shingle, sur la côte du Yukon, tandis qu’ à Tuktoyaktuk et Inuvik, on se rend généralement sur l’ île Kendall et à Whitefish Station. Pour leur part, les habitants de Paulatuk ont l’ habitude de se rassembler sur l’ île Egg (baie Argo), dans la baie Johnny Green ou à Tusugiok. Enfin, ceux de Sachs Harbour et d’ Ulukhaktok profitent des camps le long de la côte, notamment à Kityipvik, à Angniyalik et à Mangmaktukvik.

Les Inuvialuits ont négocié le premier accord moderne en matière de revendications territoriales globales aux Territoires du Nord-Ouest. Lorsque la Convention définitive des Inuvialuit a été signée en 1984, le gouvernement fédéral ne reconnaissait pas encore l’ autonomie gouvernementale comme un droit inhérent. Ce n’ est qu’ en 1995, lorsque
la Politique sur le droit inhérent a été adoptée, que les Inuvialuits ont pu commencer à négocier
leur autonomie.

Group of people smiling and chatting, looking off into the distance
Une foule observe les Jeux du Nord de 2014 à Inuvik.

En 1996, l’ IRC et le Conseil tribal gwich’ in ont entrepris des négociations communes, avec le gouvernement fédéral et celui des Territoires du Nord-Ouest, en vue d’ une entente relative à l’ autonomie gouvernementale des Gwich’ ins et des Inuvialuits. Ils ont conclu une entente de principe en 2003.

En 2006, l’ IRC a entamé d’ autres négociations au nom des Inuvialuits, toujours avec les gouvernements fédéral et territorial, au sujet d’ une nouvelle entente pour l’ autonomie gouvernementale. Une entente sur le processus et le calendrier, décrivant le plan de travail et les échéanciers des négociateurs, a été signée par les trois parties en mai 2007. Pour l’ IRC, c’ était la première étape du parcours vers l’ autonomie. Un cap important a été franchi en juillet 2015, lorsque les trois parties (l’ IRC, le gouvernement fédéral et le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest) ont signé une entente de principe sur l’ autonomie gouvernementale. Elles en sont maintenant à négocier l’ accord définitif, les arrangements financiers et le plan de mise en œuvre. Les leaders, les aînés et les jeunes inuvialuits sont tous du même avis : pour s’ épanouir aujourd’ hui et demain, il faut se souvenir des traditions d’ hier.

Coloured map showing the designated Region of the Inuvialuit Community.
Région désignée de la collectivité inuvialuite.

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