Àcertains moments de l’ année – au retour du soleil après la longue nuit d’ hiver, au début du printemps et à l’ arrivée tant attendue de l’ été –, des communautés des quatre coins du Nunavut organisent des célébrations et des jeux. Les arts du spectacle inuits, comme le récit, le chant de gorge et la danse du tambour, sont à l’ honneur lors de ces événements, où les Inuits s’ adonnent également à de nombreux jeux traditionnels sous forme de compétitions de force, d’ agilité, de dextérité et d’ endurance, des compétences essentielles pour la chasse et la survie dans l’ Arctique. Il y a aussi des spectacles de musique, de danse, de théâtre et de cirque pendant les festivités, tout comme des festins communautaires de mets traditionnels préparés pour le bonheur de tous.

Musique

Notre musique traditionnelle repose sur le tambour, dont on se sert pour la danse et le récit, et sur un art vocal que l’ on appelle katajjaq en inuktut, ou chant de gorge en français. C’ est un style qui est aujourd’ hui bien connu au Canada et ailleurs dans le monde. D’ une perspective technique, la musique inuite est caractérisée par des récits chantés, une organisation rythmique complexe et un registre mélodique relativement restreint.

Les Inuits de jadis n’ avaient pas de mot pour traduire ce que les francophones appellent « musique ». Le terme qui s’ en rapproche le plus en inuktut est nipi, qui désigne tout à la fois la musique, le son produit par la parole, les animaux sauvages et les forces de la nature, et le bruit. La culture inuite se démarque de la plupart des autres par l’ absence de chansons d’ amour ou de chants de travail.

Avant l’ arrivée des Européens et des Américains, et celle des technologies d’ enregistrement, les Inuits jouaient de la musique uniquement pour endormir les enfants, et au cours de cérémonies spirituelles, qui servaient surtout à demander aux esprits la fortune lors de la chasse. Mais au contact de marins étrangers, particulièrement ceux qui venaient d’ Écosse, les traditions musicales se sont modifiées. Les Inuits apprirent rapidement à jouer des instruments des chasseurs de baleines, comme l’ accordéon et le violon, et à danser la gigue et le reel.

Le chant de gorge est un art compétitif traditionnel qui prend la forme d’ un jeu, auquel s’ adonnent habituellement deux femmes. Il s’ agit de l’ un des rares exemples au monde de chant diphonique, une technique vocale bien particulière. Les deux femmes en compétition se tiennent face à face et chantent en se suivant l’ une et l’ autre d’ après une méthode complexe. La première produit une note accentuée au même moment où la seconde émet un son faible, de sorte que les deux voix s’ entremêlent au point d’ être pratiquement indissociables. Les motifs sont brefs et se répètent à intervalles décalés, et les participantes imitent souvent des cris d’ animaux, comme ceux de l’ oie ou du caribou, jusqu’ à ce que l’ une d’ elles perde le souffle, se trompe ou se mette à rire, ce qui met fin au concours. On ne trouve ce jeu vocal nulle part ailleurs que chez les Inuits.

Le principal instrument de percussion est le tambour avec armature en bois, ou qilaut. Il est fait de bandes de bois étroites courbées en un cadre circulaire duquel dépasse une poignée. À la peau de caribou dont on recouvrait autrefois l’ armature, on préfère aujourd’ hui les membranes synthétiques. Le tambour peut faire un mètre de diamètre, mais il est habituellement plus petit. On frappe le bord du qilaut à l’ aide d’ une tige, d’ une baguette ou d’ un bâton en bois appelé qatuk. Le son perçu est formé par le coup donné sur le bois et par la profonde vibration de la membrane.

Partout sur le territoire, on joue aujourd’ hui de la guitare acoustique et électrique. Le folk, le country, la pop et le rock du Nunavut se distinguent par leurs couleurs nordiques. Quant à l’ inuktitut, il convient si bien aux paroles de hip-hop qu’ il semble avoir été inventé exprès pour ce genre musical moderne que les jeunes adorent!

Le principal instrument de percussion est le tambour avec armature en bois, ou qilaut. Il est fait de bandes de bois étroites courbées en un cadre circulaire duquel dépasse une poignée. À la peau de caribou dont on recouvrait autrefois l’ armature, on préfère aujourd’ hui les membranes synthétiques. Le tambour peut faire un mètre de diamètre, mais il est habituellement plus petit. On frappe le bord du qilaut à l’ aide d’ une tige, d’ une baguette ou d’ un bâton en bois appelé qatuk. Le son perçu est formé par le coup donné sur le bois et par la profonde vibration de la membrane.

Partout sur le territoire, on joue aujourd’ hui de la guitare acoustique et électrique. Le folk, le country, la pop et le rock du Nunavut se distinguent par leurs couleurs nordiques. Quant à l’ inuktitut, il convient si bien aux paroles de hip-hop qu’ il semble avoir été inventé exprès pour ce genre musical moderne que les jeunes adorent!

Les racines et les traditions musicales sont particulièrement vivantes dans la localité d’ Arviat, d’ où viennent les musiciens renommés Charlie Panigoniak et Susan Aglukark. C’ est là qu’ a lieu, chaque automne, le Festival de
musique Inuumariit.

Acrobaties

Lors des jeux traditionnels, les visiteurs qui viennent voir les athlètes du Nunavut s’ élancer dans des sauts faramineux et déployer des aptitudes acrobatiques ahurissantes sont à même de constater que ces habiletés se reflètent dans les numéros des troupes de danse, comme les Clyde River Hip Hoppers, et de cirque, comme Artcirq. Cette troupe d’ Igloolik a d’ ailleurs été remarquée à l’ international quand elle a participé à la cérémonie d’ ouverture des Jeux olympiques d’ hiver de 2010.

Théâtre

Au Nunavut, la culture théâtrale est ancrée dans les anciennes traditions du récit et des rituels chamaniques. Les Inuits, par leur vision du monde unique et souvent très contemporaine, ont une perspective rafraîchissante des arts dramatiques narratifs.

La troupe de théâtre la plus célèbre est le Tununiq Arsarniit Theatre Group de Pond Inlet. Depuis 1987, ses membres créent leurs pièces et leurs performances sur la base du consensus. Ils font participer les aînés comme acteurs et comme auteurs, et incorporent la langue inuite et des éléments de culture traditionnelle à leur dramaturgie engagée.